lundi 7 mai 2012

Little Spring Princess









Bathilde Goblain (?- après 1888),  Portrait de jeune fille à la couronne de bleuets, huile sur toile,
50 x 61 cm, signé et daté à gauche Bathilde Goblain / 1839
© Little Portrait Gallery






















Bathilde GOBLAIN
( ?- après 1888)



Portrait de jeune fille à la couronne de bleuets

Huile sur toile
50 x 61cm
Signé et daté Bathilde Goblain/1839 en bas à gauche

Ravissant portrait romantique d’une jeune fille, les cheveux courts, coiffée d’une couronne de bleuets, symboles de timidité et d'humilité. Représentée à mi-corps sur un fond de paysage de bord de mer, elle est vêtue d’une élégante robe de soie blanche à large encolure bordée de dentelles et ceinturée à la taille par un ruban de satin blanc. Elle a pour seul bijou un collier en or orné d’un pendentif serti d’un saphir. La couleur de la pierre rappelant le bleu des yeux et celle de la couronne de fleurs...

A very charming romantic portrait of a young girl, with short hair wearing a blue cornflowers, symbol of shyness, in a sea landscape background. She is wearing a pretty silk white dress with large lacing square neckline and fastened by a white satin belt. She has a gold necklace with a blue saphir, enhancing the colour of the eyes and the flowers...

Oil on canvas
Signed and dated Bathilde Goblain/1839 en bas à gauche











LE BLEU




Michel Pastoureau,
Bleu. Histoire d'une couleur,
Paris, Editions du Seuil, 2000

« C’est la société qui fait la couleur […] pas l’artiste ou le savant ; encore moins l’appareil biologique de l’être humain ou le spectacle de la nature » (p. 9). 



Un excellent résumé de l'ouvrage de M. Pastoureau a été écrit par Anne Geffroy en voici quelques extraits :

De l’Antiquité au XIIe siècle, le système de base est tripolaire : le blanc s’oppose au noir et au rouge, qui est « la » couleur par excellence. Ce très ancien système chromatique sert, par exemple, au regroupement trifonctionnel des classes dans la Rome antique, et on le retrouve au Moyen Âge dans la littérature, les fables, les contes (…) Le lexique des bleus est, en latin, imprécis et instable. Cela ne veut pas dire que les Romains ne voyaient pas le bleu : la rétine humaine n’a pas changé de structure ! Mais la couleur bleue est « silencieuse », c’est-à-dire non intégrée à un système de valeurs (et plutôt associée aux barbares, Celtes et Germains). 

Le bleu change de statut au XIe siècle. Il se fixe, dans l’iconographie, comme couleur du manteau de la Vierge. D’abord religieux et marial, il éclate dans les vitraux gothiques. Puis il entre en politique : les armoiries familiales des Capet (fleurs de lys sur fond d’azur) deviennent l’emblème du roi de France vers 1130. Le rouge reste impérial et papal, mais le bleu devient royal : c’est la couleur du légendaire roi Arthur. 

Entre les XVe et XVIIe siècles, le bleu devient une couleur « morale ». Les lois somptuaires prolifèrent, qui régissent entre autres le vêtement, « premier support de signes dans une société alors en pleine transformation ». Il y a des couleurs interdites, et des couleurs prescrites, notamment pour marquer ou stigmatiser. Mais on ne stigmatise pas en bleu : ni prescrit ni interdit, le bleu est libre. La Réforme protestante, qui est iconoclaste mais aussi « chromoclaste », assure la promotion du noir vestimentaire. Le bleu en profite et devient une couleur « honnête ». (…)

Enfin, du XVIIIe au XXe siècle, le bleu triomphe. L’invention, vers 1720, de la gravure en couleurs prépare la réorganisation du système autour de la triade rouge/ bleu/ jaune, futures couleurs primaires. Les bleus se diversifient. Côté matériel, la guerre des deux bleus tinctoriaux (pastel européen contre indigo exotique) se lit dans les règlementations étatiques et les luttes coloniales. Vers 1710, une fraude commerciale donne naissance à un nouveau pigment, le bleu de Prusse. Goethe (Traité des couleurs, 1810), réaffirme contre Newton la forte dimension anthropologique de la couleur : « Une couleur que personne ne regarde n’existe pas ». Et c’est lui aussi qui, avec l’habit bleu de Werther (1774), lance le bleu romantique, celui de la « petite fleur bleue » de Novalis, couleur de la mélancolie et du rêve qui aboutira vers 1870 au « blues » anglo-américain.

Le bleu politique s’affirme d’abord en France : entre 1789 et 1794, il passe des armoiries à la cocarde, de la cocarde au drapeau et aux uniformes. (...) Le tricolore est d’abord celui du drapeau américain, qui procède lui-même du tricolore anglais fixé en 1603. Puis le bleu politique se mondialise en couleur de la paix et de l’entente (ONU, Europe). Côté vestimentaire, le noir se transforme en bleu marine, autour de 1930, sur presque tous les uniformes (marins, mais aussi policiers, pompiers, facteurs), et le bleu civil s’impose via le jean (vêtement sage plutôt que rebelle).

"Au XXe siècle, le bleu en même temps qu'il devenait la couleur la plus portée dans le vêtement occidental, s'est trouvé confirmé dans son rôle de couleur préférée"(p.149).

Le bleu serait il aujourd'hui une couleur neutre ?

et pour en savoir plus sur la tradition du bleu chez les garçons
voir les Petites Mains, histoire de mode enfantine






le bleu "bleuet"


Papier peint à motifs de bleuets,
 Manufacture Jacquemart et Benard,
fin du XVIIIe siècle,
Rixheim, Musée du papier peint
base Joconde



"Chapeau bowls" en céramique bleue de Milia Seypel
almasroom.com


Barboteuse bébé en coton chambray,
Bonpoint


le bleu ciel


Elle magazine, 16 mars 2012 photo ©Julie Ansiau 


Tomi Ungerer, Le nuage bleu, Paris, l'école des Loisirs,  2000.



le bleu roi

Parure de lit "Almeria"
en coton bleu à motifs d'étoiles
zef


Living etc, march 2011
peinture du fond "Adirondack Blue" Ralph Lauren Home

Robe "Vapo" bleu nuit
 à manches ballon
Bonton



le bleu marine

Marinière en coton blanc "lait" et
 à rayures bleues "smoking"
Petit Bateau






le bleu "klein"



Yves Klein (1928-1962), Globe terrestre bleu,
 vers 1961, résine, plâtre et pigments
Collection particulière © ADAGP, 2003
Radio Tykho en gomme bleue, 
Lexon


Pantalon garçon Dale en coton bleu encre
Caramel Baby&Child
Elle magazine, 16 mars 2012,
photo ©Julie Ansiau






le bleu turquoise





Chaussures enfants "Clare" en cuir bleu turquoise, Start Rite
Littlefashiongallery.com



Canapé "Coogee", en coton, polyester et bois, Sentou
Sentou.fr

Fauteuil mini Acapulco pour enfants, acier et fils plastique, Sentou
Littlefashiongallery.com





le bleu canard


Kittie Crowther, Annie du lac, Paris, éditions Pastel, 2009



Champignon musical bleu canard en coton, lin et polaire, Annabel Kern
Smallable.fr




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